La transformation digitale du secteur de la santé est devenue une nécessité incontournable pour répondre aux défis contemporains tels que le vieillissement de la population, l'augmentation des maladies chroniques, et la prévalence croissante des affections de longue durée. Ces enjeux exercent une pression considérable sur le système de santé français, soulignant l'urgence d'améliorer son efficacité, son accessibilité et sa qualité. L'intégration des technologies numériques, incluant la téléphonie et les plateformes en ligne, représente une opportunité unique d'optimiser les parcours de soins, de personnaliser les traitements, de renforcer la prévention, et de coordonner plus efficacement les différents acteurs de l'écosystème de la santé. Le rôle de l'Agence du Numérique en Santé (ANS) est central dans cette dynamique.
Le numérique permet d'envisager une nouvelle approche de la santé, axée sur la prévention, l'amélioration de l'accès aux soins, y compris dans les zones les plus reculées et pour les populations les plus vulnérables, et l'optimisation des coûts. L'Agence du Numérique en Santé (ANS) joue un rôle clé dans cette transformation, en agissant comme un catalyseur pour l'innovation et la modernisation du système de santé. Elle a pour mission de piloter la stratégie nationale en matière de santé numérique et de coordonner les actions des différents acteurs, qu'il s'agisse des professionnels de santé, des établissements de soins, des industriels du numérique, ou des associations de patients, pour assurer une mise en œuvre cohérente et efficace. Le téléphone, en tant qu'outil de communication largement accessible, occupe une place importante dans cette stratégie globale.
Le rôle de l'ANS dans la transformation digitale de la santé
L'Agence du Numérique en Santé, ou ANS, est l'opérateur public en charge de la mise en œuvre de la feuille de route du numérique en santé, véritable boussole pour orienter les efforts de modernisation. Son rôle est de définir le cadre de référence, en établissant des normes et des standards pour l'interopérabilité des systèmes d'information, de soutenir les initiatives innovantes qui contribuent à améliorer la prise en charge des patients, et de garantir la sécurité et l'interopérabilité des systèmes d'information de santé, afin de protéger les données personnelles et de faciliter l'échange d'informations entre les professionnels de santé. L'ANS a une influence sur tous les aspects de la santé numérique, de la téléconsultation à la gestion des données de santé, en passant par le développement d'applications mobiles et la promotion de l'intelligence artificielle. Le budget alloué à la santé numérique a augmenté de 15% en 2023.
Malgré l'essor des nouvelles technologies, le téléphone demeure un outil essentiel pour de nombreux patients et professionnels de santé, en particulier pour les personnes âgées, les personnes handicapées, et celles qui vivent dans des zones rurales où l'accès à Internet est limité. L'ANS travaille à optimiser son utilisation, en développant des solutions de téléconsultation téléphonique, en améliorant l'accessibilité des numéros d'urgence, et en promouvant l'utilisation de la téléphonie pour le suivi des patients chroniques, afin de garantir un accès aux soins plus équitable et plus efficace. La téléconsultation par téléphone représente 30% des actes de téléconsultation en France.
L'ANS et l'optimisation de l'utilisation du téléphone dans le secteur de la santé
Alors que le paysage numérique continue d'évoluer rapidement, avec l'émergence de nouvelles technologies telles que la 5G et l'internet des objets, le téléphone conserve une pertinence indéniable dans le domaine de la santé. Il reste un outil vital pour les populations confrontées à la fracture numérique, notamment les personnes âgées et celles vivant dans des zones rurales où l'accès à Internet peut être limité ou de mauvaise qualité. Sa simplicité d'utilisation et sa large disponibilité en font un canal de communication précieux, particulièrement dans les situations d'urgence, pour la prise de rendez-vous avec un médecin généraliste ou un spécialiste, et pour le suivi personnalisé des patients, notamment ceux atteints de maladies chroniques ou en situation d'isolement. L'ANS joue un rôle clé pour s'assurer que le téléphone reste un outil pertinent et accessible dans le système de santé.
L'ANS a bien compris cette réalité et a mis en place des initiatives ciblées pour améliorer l'accessibilité des services de santé par téléphone. Ces actions visent à standardiser les numéros d'urgence et d'information sanitaire, à développer des solutions de téléconsultation téléphonique, en partenariat avec les professionnels de santé et les caisses d'assurance maladie, et à promouvoir l'utilisation de la téléphonie pour le suivi des patients chroniques, en particulier ceux atteints de diabète, d'insuffisance cardiaque, ou de maladies respiratoires, permettant ainsi un accès plus rapide et plus simple aux soins pour tous, quel que soit leur âge, leur lieu de résidence, ou leur niveau de familiarité avec les nouvelles technologies. 65% des personnes âgées de plus de 75 ans utilisent encore principalement le téléphone pour contacter les services de santé.
Standardisation et simplification des numéros d'urgence et d'information
Un des axes majeurs de l'action de l'ANS est la standardisation et la simplification des numéros d'urgence et d'information sanitaire, afin de faciliter l'orientation des citoyens vers le service approprié en cas de besoin. Cette démarche vise à rationaliser le paysage des numéros d'appel, qui peut parfois être complexe et déroutant pour le grand public. L'harmonisation des services d'information est essentielle pour éviter la confusion et garantir une réponse rapide et efficace en situation d'urgence, qu'il s'agisse d'un accident de la route, d'un malaise cardiaque, ou d'une suspicion d'intoxication.
Par exemple, l'ANS a soutenu la création et la promotion du 3919, numéro d'écoute et d'orientation destiné aux femmes victimes de violences, en partenariat avec la Fédération Nationale Solidarité Femmes (FNSF). L'existence de ce numéro unique, facilement mémorisable et accessible 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7, a permis d'améliorer significativement l'accès à l'aide pour les personnes concernées, en leur offrant un espace d'écoute et de soutien, ainsi qu'une orientation vers les services compétents. En 2022, ce numéro a reçu plus de 80 000 appels, témoignant de son importance et de son impact. Ce type d'initiative montre l'engagement de l'ANS à rendre l'information sanitaire plus accessible à tous, par le biais d'un outil simple et familier comme le téléphone, et à lutter contre les inégalités d'accès aux soins. Plus de 90% des appels au 3919 sont jugés pertinents et donnent lieu à une orientation.
- Améliorer la lisibilité et la mémorisation des numéros d'urgence.
- Faciliter l'accès à l'information sanitaire et aux conseils médicaux.
- Réduire la confusion et les erreurs d'orientation pour les usagers.
- Orienter rapidement et efficacement les personnes vers les services compétents, en fonction de leurs besoins.
Développement de solutions de téléconsultation téléphonique
La téléconsultation téléphonique représente une alternative intéressante et complémentaire à la consultation physique, en particulier pour les patients vivant dans des zones isolées ou ayant des difficultés à se déplacer, que ce soit en raison de leur âge, de leur état de santé, ou de l'absence de transports en commun. Elle permet de maintenir le contact avec les patients et d'assurer un suivi médical régulier, sans nécessiter de déplacement. L'ANS a activement promu le développement de cette pratique, en mettant en place un cadre réglementaire favorable, qui garantit la qualité et la sécurité des téléconsultations, et en offrant des incitations financières aux professionnels de santé qui proposent des téléconsultations téléphoniques, afin de les encourager à adopter cette nouvelle modalité de prise en charge. Le remboursement de ces actes par l'Assurance Maladie a contribué à démocratiser leur usage et à les rendre plus accessibles à tous.
Il existe différents modèles de téléconsultation téléphonique, allant des cabinets libéraux qui proposent ce service à leurs patients habituels, en complément des consultations physiques, aux plateformes privées qui mettent en relation des patients avec des médecins disponibles à distance, en passant par les centres de santé et les établissements hospitaliers qui développent des solutions de téléconsultation pour leurs patients. Des initiatives hospitalières ont également vu le jour pour assurer le suivi des patients après leur sortie d'hospitalisation, afin de prévenir les complications et les réhospitalisations. En 2023, plus de 5 millions de téléconsultations ont été réalisées en France, dont une part significative par téléphone, soulignant l'importance de ce canal de communication dans l'accès aux soins et la nécessité de continuer à le développer et à l'améliorer. Les téléconsultations téléphoniques ont permis de réduire de 10% le nombre de visites aux urgences.
Le cadre réglementaire mis en place prévoit notamment la nécessité de recueillir le consentement éclairé du patient avant toute téléconsultation, de garantir la confidentialité des échanges et la sécurité des données personnelles, de respecter les règles de déontologie médicale, et d'assurer la continuité des soins, en orientant le patient vers une consultation physique si nécessaire. Le remboursement par l'assurance maladie a permis une augmentation de 35% des actes de téléconsultations en 2022, témoignant de l'intérêt croissant des patients et des professionnels de santé pour cette modalité de prise en charge.
Promotion de l'utilisation de la téléphonie pour le suivi des patients chroniques et/ou en situation d'isolement
La téléphonie joue un rôle crucial dans le suivi des patients atteints de maladies chroniques, telles que le diabète, l'hypertension, l'insuffisance cardiaque, et les maladies respiratoires, et/ou en situation d'isolement social, notamment les personnes âgées vivant seules ou les personnes handicapées. Les programmes de télésurveillance basés sur la communication téléphonique permettent aux professionnels de santé de suivre à distance l'état de santé de leurs patients, en leur posant des questions sur leurs symptômes, leurs traitements, et leur qualité de vie, de détecter rapidement les signes de dégradation et d'adapter le traitement en conséquence. Ces programmes contribuent à améliorer la qualité de vie des patients, à prévenir les complications, à réduire le nombre d'hospitalisations, et à optimiser les coûts de santé. Le taux de satisfaction des patients suivis par télésurveillance téléphonique est de 85%.
Ces programmes sont particulièrement utiles pour les personnes âgées vivant seules, qui peuvent bénéficier d'un suivi régulier et d'un soutien personnalisé, les patients atteints de maladies cardiaques ou respiratoires, qui peuvent être surveillés à distance grâce à des dispositifs médicaux connectés, et les personnes souffrant de troubles mentaux, qui peuvent recevoir un soutien psychologique par téléphone. Ils permettent de maintenir un lien social et de lutter contre l'isolement, tout en assurant un suivi médical régulier et adapté à leurs besoins. Un patient suivi à domicile par téléphone a 20% de chance de moins d'être hospitalisé pour sa pathologie, ce qui représente une économie significative pour le système de santé.
Un exemple concret est le programme "ICOPE" de l'Organisation Mondiale de la Santé, qui utilise la téléphonie pour évaluer les capacités fonctionnelles des personnes âgées et leur proposer des interventions personnalisées pour prévenir la perte d'autonomie. Ce programme a été déployé dans plusieurs régions françaises avec le soutien de l'ANS, démontrant l'efficacité de la téléphonie dans la prise en charge des personnes âgées et son potentiel pour améliorer leur qualité de vie et leur autonomie. Le programme ICOPE a permis de réduire de 15% le risque de perte d'autonomie chez les personnes âgées participantes.
Sécurisation des communications téléphoniques en santé : un enjeu majeur pour l'ANS
La sécurisation des communications téléphoniques est un enjeu crucial, notamment en raison de la sensibilité des données médicales échangées, qui sont protégées par le secret médical et le Règlement Général sur la Protection des Données (RGPD). L'ANS est garante du respect de ces règles et met en place des mesures pour assurer la confidentialité des informations des patients lors des échanges téléphoniques avec les professionnels de santé. Cela inclut la sensibilisation des professionnels à la protection des données, la mise en place de protocoles de communication sécurisés, qui définissent les bonnes pratiques à adopter lors des conversations téléphoniques, et la promotion de l'utilisation de technologies de cryptage pour les conversations les plus sensibles, afin de protéger les informations contre les interceptions et les écoutes illégales.
L'utilisation du téléphone par les professionnels de santé doit se faire dans le respect de la vie privée des patients et de leur droit à la confidentialité de leurs informations médicales. Les informations communiquées doivent être pertinentes et nécessaires au suivi médical, et ne doivent pas être divulguées à des tiers sans le consentement éclairé du patient. L'ANS travaille à sensibiliser les professionnels de santé à ces enjeux et à les former aux bonnes pratiques en matière de protection des données, afin de prévenir les violations de données et de garantir la confiance des patients dans le système de santé. La formation des professionnels de santé à la sécurité des données a augmenté de 25% en 2023.
- Sensibilisation et formation des professionnels de santé au RGPD et aux bonnes pratiques en matière de protection des données.
- Mise en place de protocoles de communication sécurisés pour les échanges téléphoniques.
- Promotion de l'utilisation du cryptage pour les données sensibles et les conversations confidentielles.
- Garantie de la confidentialité des informations des patients et du respect de leur vie privée.
L'ANS et l'intégration du téléphone dans l'écosystème de la santé numérique
Le téléphone ne doit pas être considéré comme un outil isolé, mais comme un élément intégré à l'écosystème de la santé numérique, qui comprend également les ordinateurs, les tablettes, les smartphones, les objets connectés, les plateformes en ligne, et les applications mobiles. L'ANS travaille à favoriser l'interopérabilité du téléphone avec d'autres outils numériques, tels que le Dossier Médical Partagé (DMP), qui permet aux patients de centraliser leurs informations de santé et de les partager avec les professionnels de santé de leur choix, et la messagerie sécurisée de santé, qui garantit la confidentialité des échanges entre les professionnels de santé. Cela permet aux professionnels de santé d'accéder facilement aux informations pertinentes et de coordonner plus efficacement les soins, en particulier pour les patients atteints de maladies chroniques ou nécessitant une prise en charge complexe.
Par exemple, un patient peut recevoir un SMS de rappel pour son rendez-vous chez le médecin, ou être assisté par téléphone pour créer un compte sur une plateforme de santé en ligne, ou pour accéder à des informations sur sa maladie ou ses traitements. L'ANS encourage également l'utilisation de la téléphonie pour faciliter l'accès aux services numériques pour les personnes qui ne sont pas familiarisées avec les nouvelles technologies, ou qui ont des difficultés à les utiliser, en leur offrant un accompagnement personnalisé et une assistance téléphonique. 40% des patients ont déjà reçu un SMS de rappel pour un rendez-vous médical.
Le téléphone : un pont entre le monde analogique et le monde numérique
L'ANS est consciente que le téléphone peut servir de pont entre le monde analogique, qui comprend les consultations physiques, les ordonnances papier, et les échanges verbaux, et le monde numérique, qui comprend les téléconsultations, les dossiers médicaux électroniques, et les applications mobiles. Bien que de plus en plus de personnes aient accès à Internet et utilisent les outils numériques, il existe encore une part importante de la population qui préfère ou qui a besoin d'utiliser le téléphone pour interagir avec le système de santé, en particulier les personnes âgées, les personnes handicapées, et celles qui vivent dans des zones rurales où l'accès à Internet est limité. Le téléphone peut donc être utilisé pour faciliter l'accès à l'information et aux services numériques pour ces personnes, en leur offrant un accompagnement personnalisé et une assistance téléphonique.
Par exemple, une personne âgée qui a des difficultés à utiliser un ordinateur peut être assistée par téléphone pour prendre un rendez-vous en ligne ou pour accéder à des informations sur sa santé. De même, une personne qui n'a pas de connexion Internet peut recevoir des SMS de rappel pour ses rendez-vous médicaux ou des informations sur les campagnes de vaccination. Les consultations téléphoniques ont augmenté de 40% depuis 2021, témoignant de l'importance du téléphone dans l'accès aux soins. Le nombre d'appels aux services d'urgences a augmenté de 10% en 2023.
Le rôle de l'ANS dans la promotion de l'intelligence artificielle vocale au service de la santé
L'intelligence artificielle vocale, qui permet de comprendre et de traiter le langage parlé, offre de nouvelles perspectives pour améliorer l'accès aux soins et l'efficience du système de santé. L'ANS soutient le développement et le déploiement de ces technologies, en veillant à ce qu'elles soient utilisées de manière éthique et responsable, et en respectant la vie privée des patients. L'IA vocale peut être utilisée pour assister les professionnels de santé dans leurs tâches quotidiennes, pour améliorer l'expérience des patients, et pour faciliter l'accès à l'information, en particulier pour les personnes qui ont des difficultés à lire ou à écrire, ou qui parlent des langues différentes. L'utilisation de l'IA vocale dans le secteur de la santé pourrait permettre d'économiser 20% des coûts administratifs.
Par exemple, des assistants virtuels peuvent être utilisés pour répondre aux questions des patients, pour prendre des rendez-vous ou pour les orienter vers les services appropriés. La transcription automatique des consultations peut permettre aux médecins de gagner du temps et de se concentrer sur l'écoute de leurs patients. Cependant, il est important de veiller à ce que ces technologies soient accessibles à tous, y compris aux personnes qui ont des difficultés à utiliser la voix ou qui parlent des langues différentes, en proposant des alternatives telles que les interfaces tactiles ou les claviers virtuels. Le taux de reconnaissance vocale des IA est de 95% en français.
L'ANS et la promotion de l'accessibilité numérique pour tous, y compris via le téléphone
L'ANS est attachée à la promotion de l'accessibilité numérique pour tous, y compris pour les personnes en situation de handicap, qu'il s'agisse de personnes malvoyantes, de personnes sourdes ou malentendantes, ou de personnes ayant des difficultés à utiliser les outils numériques. Cela signifie que les services de santé doivent être conçus de manière à être utilisables par tous, quel que soit leur handicap, en tenant compte de leurs besoins spécifiques et en leur offrant des solutions adaptées. Cela passe par l'adaptation des interfaces, en proposant des options telles que l'agrandissement des caractères, le contraste élevé, ou la synthèse vocale, la mise en place de solutions alternatives, telles que les claviers virtuels, les commandes vocales, ou les interfaces tactiles, et la sensibilisation des professionnels de santé à la question de l'accessibilité, afin qu'ils puissent accompagner au mieux les patients en situation de handicap.
Par exemple, les personnes malvoyantes peuvent avoir besoin de grossir les caractères ou d'utiliser un lecteur d'écran pour accéder aux informations sur un site web. Les personnes sourdes ou malentendantes peuvent avoir besoin de sous-titres ou d'une transcription écrite pour comprendre une vidéo. La téléphonie adaptée, avec des technologies telles que la transcription vocale, qui permet de transformer la parole en texte, ou la visio-conférence avec interprète en langue des signes, joue un rôle essentiel pour faciliter l'accès aux soins pour ces personnes. Plus de 1 million de personnes en France sont atteintes de déficience visuelle.
- Adaptation des interfaces pour les personnes malvoyantes, en proposant des options telles que l'agrandissement des caractères ou le contraste élevé.
- Mise en place de sous-titres et de transcriptions écrites pour les personnes sourdes ou malentendantes.
- Utilisation de la transcription vocale pour les personnes ayant des difficultés à parler ou à comprendre le langage parlé.
Les défis et perspectives de l'ANS concernant l'utilisation du téléphone en santé
Bien que l'utilisation du téléphone en santé offre de nombreuses opportunités pour améliorer l'accès aux soins et la qualité de vie des patients, il reste encore des défis à relever, notamment en ce qui concerne la lutte contre la fracture numérique, la garantie de la sécurité et de la confidentialité des données, et la formation des professionnels de santé. L'ANS est consciente de ces défis et travaille à mettre en place des solutions pour les surmonter, en collaboration avec les différents acteurs du système de santé. Parmi les défis les plus importants, on peut citer la lutte contre l'illectronisme et la fracture numérique, la garantie de la qualité et de la sécurité des services de téléconsultation téléphonique, l'assurance de la formation des professionnels de santé à l'utilisation des outils numériques et téléphoniques, et la nécessité de convaincre les patients de l'intérêt de la téléconsultation téléphonique, en leur montrant ses avantages et en leur offrant un accompagnement personnalisé.
Malgré ces défis, l'avenir de l'utilisation du téléphone en santé est prometteur. Le développement de nouveaux services de téléconsultation téléphonique plus performants et personnalisés, l'intégration du téléphone dans les parcours de soins coordonnés, l'utilisation de l'IA vocale pour améliorer l'efficience et la qualité des services, et le renforcement de la coopération entre l'ANS, les professionnels de santé et les patients sont autant de pistes à explorer pour améliorer l'accès aux soins et la qualité de vie des patients, en particulier pour les personnes les plus vulnérables. L'investissement dans la santé numérique devrait atteindre 3 milliards d'euros d'ici 2025.
Les défis à relever
L'illectronisme et la fracture numérique représentent un obstacle majeur à l'utilisation du téléphone en santé. Il est important de veiller à ce que tous les citoyens, quel que soit leur niveau d'éducation, leur âge, leur situation géographique ou leur niveau de revenu, puissent avoir accès aux services de santé par téléphone et utiliser les outils numériques de manière autonome. Cela passe par la mise en place de programmes d'alphabétisation numérique, la simplification des interfaces et la fourniture d'un accompagnement personnalisé, en particulier pour les personnes âgées et les personnes handicapées. La simplification des démarches administratives est également un enjeu crucial.
Il est également essentiel de garantir la qualité et la sécurité des services de téléconsultation téléphonique. Les professionnels de santé doivent être formés aux spécificités de la téléconsultation et doivent respecter les règles de déontologie médicale. Les plateformes de téléconsultation doivent être sécurisées et doivent protéger les données personnelles des patients contre les cyberattaques et les violations de données. En 2023, on estime que 15% de la population française est touchée par l'illectronisme, ce qui représente un frein important à l'utilisation des services de santé en ligne. Le nombre de cyberattaques contre les établissements de santé a augmenté de 20% en 2023.
Enfin, il est important de convaincre les patients de l'intérêt de la téléconsultation téléphonique. Beaucoup de patients préfèrent encore la consultation physique, car ils ont peur de perdre le contact humain ou parce qu'ils manquent de confiance dans la technologie. Il est donc important de les informer sur les avantages de la téléconsultation, en leur montrant qu'elle peut leur faire gagner du temps, leur éviter des déplacements inutiles, et leur permettre de bénéficier d'un suivi médical régulier et adapté à leurs besoins. Un accompagnement personnalisé et une communication transparente sont essentiels pour instaurer la confiance et encourager l'adhésion des patients à la téléconsultation. 60% des patients qui ont essayé la téléconsultation sont prêts à la réutiliser.
Les perspectives d'avenir
L'avenir de la téléconsultation téléphonique est prometteur. Les progrès technologiques permettent de développer de nouveaux services plus performants et personnalisés, qui s'adaptent aux besoins spécifiques de chaque patient. Par exemple, l'utilisation de capteurs connectés, tels que les montres connectées ou les tensiomètres connectés, permet de suivre à distance les paramètres physiologiques des patients, tels que leur rythme cardiaque, leur tension artérielle, ou leur niveau de glucose, et d'adapter le traitement en conséquence. L'IA vocale peut être utilisée pour aider les patients à prendre leurs médicaments, à suivre leur régime alimentaire, ou à gérer leur stress. La réalité virtuelle peut être utilisée pour créer des environnements immersifs qui aident les patients à se détendre ou à se préparer à une intervention chirurgicale. Ces technologies offrent de nouvelles possibilités pour améliorer la qualité des soins et la qualité de vie des patients.
L'intégration du téléphone dans les parcours de soins coordonnés permet d'améliorer la coordination entre les différents professionnels de santé et de garantir une prise en charge globale du patient, en tenant compte de ses besoins médicaux, sociaux, et psychologiques. Par exemple, un patient qui sort de l'hôpital peut être suivi à distance par téléphone par une infirmière ou un pharmacien, afin de s'assurer qu'il prend correctement ses médicaments et qu'il n'a pas de complications. La téléconsultation téléphonique peut également être utilisée pour assurer le suivi des patients atteints de maladies chroniques ou vivant dans des zones isolées, en leur offrant un accès régulier à un médecin ou à un spécialiste. Selon une étude de 2022, 70% des patients se disent satisfaits de la téléconsultation téléphonique, ce qui témoigne de son potentiel pour améliorer l'accès aux soins et la qualité de vie des patients.
Le développement de la téléconsultation téléphonique doit se faire en étroite collaboration entre l'ANS, les professionnels de santé et les patients. Il est important de prendre en compte les besoins et les attentes de chacun pour concevoir des services adaptés et efficaces. La formation des professionnels de santé est essentielle pour garantir la qualité des services et la sécurité des patients. La sensibilisation et l'information des patients sont également indispensables pour encourager leur adhésion et leur participation active à leur propre prise en charge. Les organisations de patients jouent un rôle important pour faire entendre leur voix et contribuer à l'amélioration des services de santé.
- Développement de services de téléconsultation plus performants, personnalisés et adaptés aux besoins des patients.
- Intégration du téléphone dans les parcours de soins coordonnés, pour une meilleure prise en charge globale du patient.
- Utilisation de l'IA vocale pour améliorer l'efficience et la qualité des services, en automatisant certaines tâches et en offrant une assistance personnalisée aux patients.
- Renforcement de la coopération entre l'ANS, les professionnels de santé et les patients, pour une transformation réussie du système de santé.
Le nombre de français utilisant au moins une fois par mois une solution de santé numérique est de 42%. La téléconsultation, et notamment la téléconsultation téléphonique, a contribué à augmenter ce chiffre de manière significative, en offrant une alternative accessible et pratique aux consultations physiques. La crise sanitaire a accéléré l'adoption des outils numériques dans le domaine de la santé.
Le recours à l'intelligence artificielle pour aider à la prise de décision médicale via des applications téléphoniques est en constante progression et pourrait permettre de désengorger certains services d'urgences en orientant plus rapidement et efficacement les patients vers le service approprié, en fonction de la gravité de leur situation. Ces applications pourraient également aider les patients à mieux gérer leur santé au quotidien, en leur fournissant des conseils personnalisés et en les aidant à prendre leurs médicaments correctement. Les applications de santé basées sur l'IA pourraient réduire de 15% le nombre de visites aux urgences.